Liste de tous les ARTICLES
Histoire du diadème
Le diadème dans l'Antiquité
Dans l'antiquité grecque, puis romaine, ce mot servait à désigner un simple bandeau entourant la tête.
(éthymologie : du latin diadema qui signifie donc bandeau dérivé du grec ancien διάδημα, diádêma)
Les monuments, les sculptures et les pièces de monnaie en montrent de nombreux exemples.
Hommes et femmes l'utilisent alors couramment pour assujettir leur chevelure.
Mais ce bandeau (ou bandelette) pouvait aussi être un symbole de consécration, par le feuillage des arbres sacrés.
Prêtres et devins en ceignaient leur front et les vainqueurs des jeux (olympiques) en recevaient comme prix de leur victoire.
C'est assez tard que ce bandeau/diadème ceint le front des rois dans les peintures des vases en Grèce et à Rome.
Nulle part aucune mention n'est faite du diadème comme emblème de la dignité royale, avant le temps où Alexandre et ses successeurs l'adoptèrent.
Plusieurs historiens attestent en effet qu'Alexandre le Grand ajouta le diadème des rois de Perse à la coiffure nationale que portaient jusqu'alors les rois de Macédoine.
source: www.sacra-moneta.com
(citant:l'encyclopédie de Daremberg et Saglio)
Le bandeau blanc notamment fût donc ensuite le symbole reconnu de la royauté.
A ce titre, il devint même odieux aux Romains sous la République.
Essayer de s'en parer valut plus d'une fois à celui qui essayait l'accusation d'aspirer à la tyrannie.
Le diadème du bas-empire romain est rarement un bandeau uni...
Il est généralement bordé de perles en haut et en bas, avec une grosse pierre centrale sur le devant.
Il peut aussi être garni de pierres précieuses qui lui donnent l'apparence d'une couronne d'orfèvrerie,
et parfois les extrémités qui tombent par derrière sont elles-mêmes faites de perles ou de pierres enfilées.
Quelquefois les pierres alternent avec des feuilles de laurier et le diadème se confond avec l'ancienne couronne triomphale.
Souvent aussi des pierres rondes ou carrées, richement enchâssées, s'articulent comme les parties d'un collier.
Dans certains cas, cela peut aussi redevenir une couronne de fleurs.Qu'elle soit végétale ou métallique.
Partie frontale d'un diadème, en feuille d'or repoussée.
(Art grec du IVème siècle avant JC.)
Il existe aussi des exemples de bandeaux funéraires:
Bandeau en or, décor estampé composé de motifs géométriques et animaliers analogues à ceux qui ornent les vases attiques contemporains. Louvre
Art grec archaïque (du VIIe au VIe siècle av. J.-C.)
Ainsi bandeaux, diadèmes et couvre-bouches placés sur le visage des morts étaient vraisemblablement destinés à un usage funéraire.
Ce n'est que plus tard que le terme sera associé à une couronne pour les hommes (liée au pouvoir, comme ce fut le cas pour la couronne des rois d'Angleterre et pour la couronne des barons par exemple) ou à un ornement de tête circulaire pour les femmes.
En effet en Grèce cet élément de parure devient peu à peu réservé aux femmes avec une fonction purement ornementale témoignant du raffinement de l'orfèvrerie grecque à l'époque hellénistique.
Les diverses évolutions du diadème antique jusqu'aux couronnes impériales et royales
Bijoux égyptiens:
Le diadème aux deux têtes de gazelles,
(bijou des 3 reines étrangères épouses de Thoutmosis III.)
Bijoux grecs anciens:
Diadème féminin, or, verre et émail
3e s. av. J.-C. - Musée du Louvre
Diadèmes utilisant le Noeud d'Héraklès

A la fin du 4ième siècle en Grèce, de nouveaux motifs apparaissent sur les bijoux : le serpent et le noeud d'Héraklès.
Très populaire, le « nœud d'Héraklès » était considéré comme protecteur. Il symbolisait la force, la puissance et l'amour.
Ce nœud semble faire allusion à celui que le héros utilisait pour attacher les pattes de la peau de lion qu'il portait sur lui.
Il représente également le mariage, car ce nœud attachait la ceinture des épouses et seul le mari avait le droit de le défaire sur le lit nuptial.
Diadème constitué de vrilles avec un "noeud d'Héraclès" et avec Eros.
325/320 av JC Trouvé dans le trésor de Démétriade, l'ancienne ville grecque de Magnesia près de Volos. |
Musée archéologique national d'Athènes.
Diadème en torsades où l'on retrouve un noeud d'Héraklès.
300 av.J.-C., or, grenat, émail. British Museum
Diadème hellénistique, 250 av. J.-C., or, British Museum
Voir la page sur le noeud d'Héraklès
Bijoux thraces (Bulgarie):
Un diadème en or sculpté avec la tête d'un lion et d'autres animaux de l'Antiquité.
Découvert récemment en Bulgarie et daté de la fin du quatrième ou début du IIIe siècle avant J.-C:
( trouvé dans la plus grande des 150 anciennes tombes d'une tribu Thrace, les Gètes, qui était en contact avec les Grecs de l'Antiquité).
Bijoux sarmates (scythes d'Iran)
Tiare en or, grenat, verre, turquoises, almandin, perles.
Musée de l'Ermitage de Saint-Pétersbourg
Un siècle après J-C.
Bijoux des Huns:
Diadème en or hunnique et détail. Ve siécle, trouvé à Csorna, Hongrie
Bijoux plus récents (royautés européennes)
Couronne de Louis XV:

Représentation de la couronne de Louis XV par Antoine
(Musée du Louvre)
Diadème de la duchesse d'Angoulême:

Diadème de la duchesse d'Angoulême par les joailliers Frédéric & Évrard Bapst.
1819-1820 Musée du Louvre
Diadème de rubis et diamants de la famille royale de Danemark

Cadeau du
roi de Suède à son épouse
Désirée Clary
afin qu’elle puisse la porter le jour du couronnement de Napoléon Ier
Bijoux du XIXième:

Diadème pensées, or, argent et diamants.
Vers 1850. Collection particulière.
Fossin et fils (chef d'atelier Chaumet)

Diadème "Art Nouveau" en or aux motifs floraux
Henri Sandoz 1900
Couronne de l'Impératrice Eugénie:

par Alexandre-Gabriel Lemonnier. 1855
(Or- 2490 diamants- 56 émeraudes) Musée du Louvre
Et en dernier lieu, le diadème le plus cher jamais vendu adjugé
pour 12,76 millions de dollars en mai 2011 aux enchères chez Sotheby's Genève:
C'est une tiare d'émeraude et diamants ayant très probablement appartenu à Eugénie,
l'épouse de l'empereur français Napoléon III
(collection de la Princesse Katharina Henckel von Donnersmarck).
rédigés par Ambreagorn pour l'Atelier des elfes
Tous droits réservés.
Vous pouvez utiliser tout ou partie de ces articles appartenant à l'Atelier des Elfes,
si et seulement si
vous y joignez un lien très visible menant vers la page d'origine du site.